30 décembre 2005

L'action culturelle

Les répétitions de Macadam Macadam 2006 au lycée Gustave Eiffel de Massy

Janvier 2006

Le lycée professionnel Gustave Eiffel de Massy accueille cette année dans son ancien atelier métallerie la compagnie de Blanca Li afin qu’elle puisse répéter les scènes de rampe.

L’espace scénique de Macadam nécessite un espace dégagé que seul ce vaste établissement professionnel avec ses multiples ateliers techniques possède, à 800 mètres de l’Opéra de Massy.

Grâce au soutien du chef d’établissement, de la municipalité et de la région, l’équipe a pu s’installer début janvier et préparer la chorégraphie du spectacle qui sera joué les 26, 27 et 28 janvier 2006 à l’Opéra.

Le service de l’action culturelle de l’Opéra a mis en place des actions pédagogiques dont les élèves du lycée Gustave Eiffel peuvent bénéficier :

-Accueil des élèves du lycée aux répétitions de la compagnie

-100 places du spectacle Macadam Macadam offertes

Pour les sections mode – habillement – couture :

-Stages en atelier costume de l’Opéra de Massy d’élèves des sections CAP BEP et BAC PRO

-Projet de restauration des anciens costumes de l’Opéra que les élèves pourront présenter dans leur défilé de fin d’année

Pour les sections menuiserie, construction, charpente :

-Projet de stages pour les productions de l’Opéra.

Les actions de sensibilisation, les ateliers danse et les répétitions du spectacle Macadam Macadam sont également ouvertes aux établissements scolaires du département et concernent les maternelles, primaires, collèges, lycées et établissements supérieurs.

Les ateliers avec les danseurs de Macadam Macadam

Des ateliers danse dirigés par les danseurs de la compagnie seront destinés au public scolaire leer trimestre 2006.

Les différentes classes sont initiées à l’univers de Blanca Li,dans le cadre d’un atelier sur les diverses phases chorégraphiques du spectacle.

Dans le studio de danse, ils assistent et participent aux échauffements et répétitions des danseurs.

Cet atelier permet de prendre conscience du travail fourni par les artistes et surtout l’importance de respecter les placements des danseurs sur le plateau qui est reproduit dans la salle de répétitions.

A l’issue de ces ateliers et ces répétitions, les élèves viennent voir le spectacle MACADAM MACADAM à l’Opéra de Massy.

130 élèves sont attendus pour ces stages.

Pour la nouvelle édition de Macadam Macadam le studio de Danse de l’Opéra propose des ateliers orientés street culture et danse urbaine avec les danseurs de la compagnie .

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La Street Culture


« Un danseur de Hip hop vit avec l’obsession de devenir plus fort et d’inventer les figures les plus spectaculaires. J’ai voulu raconter cela sous forme de comédie musicale, ce genre qui peint le monde en rose et dont on a aujourd’hui, me semble-t-il, tant besoin, surtout pour parler des banlieues »

Blanca Li

Le terme de street culture renvoi aux diverses pratiques issues du contexte de la rue. Plus que des activités, la street culture est une attitude, reflétée dans une forme d’art inspirée par le contexte social des banlieues. Le rap, le hip hop, le mix, les graffitis, les sports de glisse comme le roller, le skate ou le bmx, tous sont issus de ce socle commun.

Après les Etats-Unis dans les années 1970, c’est au tour de la France d’être gagnée par le phénomène dans les années 1980. L’apparition de la street culture se fait avec l’arrivée massive d’immigrés de tous les continents. La rencontre entre plusieurs formes d’art et un grand besoin d’expression contribuent à nourrir cette nouvelle forme d’expression.

Le hip hop

La danse Hip hop naît aux Etats-Unis au début des années 1970. Hip désigne alors ceux qui sont dans le coup et connaissent la culture et les codes de la rue, hop signifiant « bondir » en anglais. Ce terme souligne une démarche offensive, une envie de vie, de jaillissement d’énergie. Les précurseurs de ce style sont les « Original Electric Boogaloo », les « Lockers », les ‘ Mechanical Device » ou encore les « Blacks Resurgent ».

La danse hip hop en France touche de plein fouet le début des années 1980. Nourrie du métissage des cultures et des genres qui se renouvellent sans cesse, la street dance, est aussi exigeante à pratiquer que fascinante à voir.

Le hip hop fédère des milliers d’adeptes à travers le monde. Il fait de la rue un lieu relationnel, d’apprentissage, d’interaction, de défi, d’émotion, une école, une université populaire. C’est la passion qui est le moteur de toutes les formes d’expression de la culture hip hop.

Un univers en constante évolution

« On apprend à danser le hip hop dans la rue, par soi-même. Le hip hop est quelque chose de très interactif…C’est ce qui fait sa force d’ailleurs, parce que chaque street dancer apprend seul ses pas de base et crée son propre style en y mettant sa propre personnalité. Dans le hip hop, il doit y avoir la même energie, la même synchronisation pour tout le monde, mais chacun son style. » (Sydney, figure emblématique et pionnière de la culture hip hop en France)

L'univers musical

Cette danse s’adapte à beaucoup de styles musicaux parmi lesquels on trouve le rap, la musique électronique, le mix, le ragga et bien d’autres formes encore. Plus encore, elle lui est intimement liée. La tradition raconte qu’un paroleur animait des veillées en déjouant la vigilance du « maître » et insufflait à mots couverts l’esprit de résistance. Le rappeur ravive cette tradition. Le « free style », la parole libre et improvisée, illustre cet art de dompter les mots, cette conversation particulière où le locuteur converse avec l’assemblée pour ne plus former qu’un seul mouvement. Les mots prennent alors une consonance particulière, la danse l’illustre ou la complète.

L'univers stylistique

La chorégraphie de Macadam Macadam inspiré en grande partie par le langage du Hip hop fait appel à plusieurs styles de danses, toutes issues du même univers.

Quelques styles:

La Hype : Pas sauté en prenant appel sur les contretemps. Elle est inspirée de la danse traditionnelle africaine.

Le Smurf : Ondulations du corps rythmées par des contractions. Cette danse ne comprend pas de passages au sol.

Le Break : Figures et enchaînements au sol (Coupole, Thomas, Passe-passe, Nineteen, Freeze…)

Le Lock : Danser en indiquant des directions dans l’espace en faisant intervenir le regard, l’expression du visage.

Le Pop : Danse basée sur les contractions musculaires du cou jusqu’aux jambes. Cela donne l’effet d’une décharge électrique, d’un robot ou d’un automate.

Le Boogaloo : Danse qui assemble la fluidité, les impacts, la robotique et les mouvements circulaires.

Le Krump : Nouvelle danse aux gestes secs et électriques, dérivée du clowning.

Plus d'infos: http://www.style2ouf.fr/index.php/

Le BMX

Le BMX (Bicycle moto cross) a été développé à l’origine par des pilotes de moto n’ayant pas les moyens d’investir dans du matériel. Peu à peu, le bmx s’est imposé dans le monde du vélo où il est considéré comme une discipline sportive à part entière puis dans celui de la street culture. Au début il était pratiqué uniquement dans le contexte de courses, mais il a rapidement évolué vers des pratiques diversifiées. L’appropriation de la zone urbaine par les pratiquants a contribué à développer un style street : le mobilier urbain, la rue, les escaliers et les rambardes sont devenus les supports privilégiés de l’activité. Parallèlement, l’utilisation de half-pipe (rampes demi-tubes utilisées par les skateurs et les adeptes du roller) connaît elle aussi un grand succès.

Quelques figures:

Back flip : Il s’agit de faire un looping pendant un saut en partant en arrière.

Bunny hop : Consiste à faire décoller le bmx (au sol) en commençant par la roue avant.

No feat : Figure qui consiste à sortir les deux pieds des pédales pendant un saut.

One foot : Figure consistant à sortir un pied de la pédale pendant un saut.

Roue avant : Rouler sur la roue avant (roue arrière en l’air).

Tail whip : Consiste à faire tourner le cadre du bmx autour du guidon (le tout en l’air).

360 : Figure consistant à faire un tour complet en l’air pendant un saut.

Pour ceux qui souhaitent s’initier au bmx, voici deux adresses internet où les premiers rudiments sont expliqués (attention toutefois, certaines figures sont réservées aux professionnels) :

www.bmx-race.net/bmxzine/entrainement

http://bmx.agoride.com/Bmx/Tricks_41_16.htm

Le roller a des origines très anciennes qui remontent aux années 1800. Mais c’est seulement à la fin des années 1980 que le roller connaît un grand bond en avant. Le matériel se perfectionne et se diversifie en fonction des styles pratiqués. L’ « agressive » est lui aussi issu de la street culture. C’est la discipline de roller qui regroupe l’ensemble des catégories un peu plus risquées. : street, rampe, saut et stunt. Différentes disciplines utilisent des rampes, sortes de plans inclinés permettant de faire des figures. Il existe aussi des éléments particuliers comme le half pipe ou le bol (demi-sphère) incitant à davantage de technicité. Le roller associe une gestuelle précise au sens de l’équilibre et à une technique solide.

Certaines figures de roller agressif sont expliquées sur ce site :

www.rollerenligne.com/dossiers/apprentissage_agressif.htm

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Biographie de Blanca Li

Chorégraphe, metteur en scène, danseuse, réalisatrice, Blanca Li signe un parcours singulièrement personnel à partir d’un large éventail de formes d’expression corporelle, du flamenco au hip hop en passant par la danse classique ou baroque.

Née à Grenade, gymnaste dans l’équipe nationale à 12 ans, elle entre à l’école de Martha Graham à New -York à 17 ans. Elle y étudie pendant 5 ans tout en fréquentant les écoles d’Alvin Ailey, Paul Sanasardo et le Clark Center. En 1984 à New –York, elle crée sa première compagnie Nomadas et fonde le groupe flamenco - rap, Blanca and the Xoxonees qui regroupe des musiciens de jazz, de world music, des graffeurs et des danseurs. Elle monte en 1987 une pièce de théâtre dansée en compagnie des musiciens Gnawa du Maroc.

De retour en Espagne, sa compagnie est sélectionnée pour le programme de l’exposition universelle de Séville.

Elle s’établit en France en 1992 et présente un an plus tard Nana et Lila au Festival d’Avignon. suivent Salomé en 1995, et Stress - Pète pas les Plombs en janvier 1997 au Théâtre Jean Vilar de Suresnes. L’Opéra de Nancy lui commande la mise en scène de 2 opéras de Manuel de Falla : La Vie Brève et l’Amour Sorcier.

En 1998, elle inaugure à Paris le Centre chorégraphique Blanca Li, plusieurs studios destinés au travail de la compagnie, ainsi qu’à d’autres professionnels du théâtre et de la danse.

Blanca li assure elle même le financement de la compagnie en prêtant son concours au cinéma, à la pub, aux clips vidéos (Gazon Maudit, Nettoyage à Sec, Perrier, Gap, Daft Punk, Blur, Rita Mitsouko…). Elle ecrit et réalise son premier court- métrage, Angoisse, couronné de 4 prix (Brest, Grenoble, Créteil).

Elle monte à Niort Le Songe du Minotaure, ballet inspiré de la Grèce Antique, programmé notamment à la Biennale de Lyon et à la Maison des Arts de Créteil. Elle dirige la mise en scène et la chorégraphie d’un opéra intitulé Un Tango pour Monsieur Lautrec en création mondiale à l’Opéra de Nancy. Elle ouvre le festival Suresnes Cité Danse 1999 avec la création de Macadam Macadam , qui , d’Avignon aux USA en passant par l’Opéra-Comique de Paris, devient la référence du genre.

En septembre 1999, l’Opéra de Paris lui commande la chorégraphie des Indes Galantes à l’Opéra Garnier, avec à la baguette William Christie. Repris les années suivantes, l’opéra ballet de Rameau est désormais inscrit au répertoire de l’Opéra, et publié en dvd à l’automne 2005.

À l’occasion du passage à l’an 2000 et de l’ouverture du Lieu Unique à Nantes, elle répond à l’invitation du CRDC en présentant Univers Unique, partition pour trapézistes, accordéon et danseuses.

Elle conçoit le one-woman show Zap ! Zap ! Zap !, crée à Niort, et présenté notamment au Théâtre National de Chaillot et à la Kitchen de New York dans le cadre du festival France Moves. En juillet 2000, la danseuse étoile Monique Loudières lui commande le solo Silhouette pour le Vif du Sujet au Festival d’Avignon.

Elle tourne en 2001 son premier long métrage, Le Défi, une comédie musicale Hip Hop. Box office : 300 000 entrées , sélection officielle du festival de Tribeca en 2004. A la fin 2001, elle crée, pour l’Opéra de Paris Shéhérazade, dans des costumes de Christian Lacroix.

Nomée directrice et chorégraphe du Ballet de Berlin au Komische Oper, elle y reste une saison, recréant le Songe du Minotaure pour 24 danseurs.

Borderline, y voit le jour en juin 2002.

De retour à Paris, la chorégraphe présente cette création en France et en Europe.

La compagnie Blanca Li est depuis en résidence à l’Opéra de Massy.

En mars 2003 elle présente sa chorégraphie de Guillaume Tell à l’Opéra Bastille, mis en scène par Francesca Zambello.

Al Andalus est crée à l’Opéra de Massy avant d’être accueillie en 2004 au palais de l’Alhambra, pour le festival internationale Grenade. En février 2004 Blanca Li signe la chorégraphie de Don Giovanni

Au Metropolitan Opera de New – York , mis en scène par Marthe Keller.

Alarme, la dernière création de Blanca Li, voit le jour à la biennale de Lyon, et tourne en alternance avec une nouvelle version de Al Andalus, notamment en Espagne (Festival Madrid en Danza et Festival Italica)

Blanca Li est nommée chevalier de l’Ordre National du Mérite en mai 2004, et reçoit le prestigieux prix « Manuel de Falla » en décembre 2004, en reconnaissance de sa contribution à la chorégraphie contemporaine et de sa trajectoire professionnelle.

En 2005, Blanca Li prête son talent de chorégraphe à la comédie musicale Bagdad Café.

Elle prépare son deuxième long - métrage, une comédie musicale intitulée Cabaret Latino.

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29 décembre 2005

La création de MACADAM MACADAM

A l’heure ou le hip-hop, après un travail d’intégration à la scène effectué depuis 10 ans, trouve sa maturité dans l’expression de nombreuses compagnies, la jeune génération de la « street culture » s’éclate maintenant dans une variété de pratiques de glisse urbaine comme le skate, le roller, le bike, et se retrouve autour de nouvelles musiques et danses comme la house.

Une création de 1999 reprise en 2005 pour l’Opéra de Massy

Macadam Macadam est un spectacle mis en scène et chorégraphié par Blanca Li créé à Suresnes en 1999 pour le festival Suresnes Cité Danse.
Dominé par une rampe de roller l’univers de Macadam Macadam est celui de la rue, de la génération « street culture ». Avec 10 jeunes artistes virtuoses, Blanca Li marie le Hip Hop et la création contemporaine.
Depuis sa création , Macadam Macadam a connu une diffusion sans précédent parmi les productions de Suresnes (100 représentations en 2 ans) et a commencé une carrière internationale . Parallèlement, Blanca Li a tourné son premier long-métrage, Le Défi (2000) produit par Jean Claude Fleury : 40 minutes de danse et 150 hip-hoppeurs autour de l’histoire d’une mère bourgeoise et de son fils dingue de hip-hop.

« Pour Macadam Macadam on dansait comme des brutes, plus de huit heures par jour . Et quand j’annonçais la pause, les danseurs mettaient la musique à fond et essayaient de nouvelles figures »

Blanca Li


Macadam Macadam est le fruit de la rencontre de Blanca Li avec dix jeunes issus du Hip Hop, danseurs, rollers, skaters ou bikers, sur une grande rampe de glisse. La chorégraphe a créé un spectacle homogène caractérisé par une véritable écriture chorégraphique, autour des acrobaties de chacun d'entre eux, en s'appropriant leur énergie et leur incroyable virtuosité, tout en les confrontant aux univers du cirque, de la comédie musicale ou du music-hall


Antoine Hervé, création musicale

Prix Django Reinhardt de l’Académie de jazz en 1985, Antoine Hervé est nommé à la tête de l’Orchestre National de Jazz deux ans plus tard. Avec cette formation, il donnera plus de 140 concerts dans le monde entier jusqu’en 1989.Leurs enregistrements ONJ 87 et African Dream emporteront le Grand Prix de L’Académie du Disque Français et le Grand Prix de l’Académie de Jazz.

Il écrit pour le ballet, le cinéma, le théâtre musical et a joué notamment avec Gil Evans, Quincy Jones et Dee Dee Bridgewater.

Parmis ses compositions : Hommage à Miles Davis, Concerto pour trompette, La Maison brûlée pour quatuor à cordes, Transit, pièce pour percussions et ensemble, commande de l’Ensemble Inter- Contemporain et Mozart la Nuit, spectacle musical créé à Suresnes.


La technique

· Une rampe de roller de 6 mètres de profondeur par 10,40 mètres d’ouverture.

· Les planchers sont à 2 mètres de hauteur. A la face 2 toboggans courbes relient les planchers du plateau.

· Un échafaudage de 9,60 mètres d’ouverture et 1 mètre de profondeur est monté en fond de scène (hauteur 1m 50)

· Un tapis de danse peint est installé à la face de la rampe.

· Plateau de 13mètres x 12 mètres x 7mètres

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