« Un danseur de Hip hop vit avec l’obsession de devenir plus fort et d’inventer les figures les plus spectaculaires. J’ai voulu raconter cela sous forme de comédie musicale, ce genre qui peint le monde en rose et dont on a aujourd’hui, me semble-t-il, tant besoin, surtout pour parler des banlieues »
Blanca Li
Le terme de street culture renvoi aux diverses pratiques issues du contexte de la rue. Plus que des activités, la street culture est une attitude, reflétée dans une forme d’art inspirée par le contexte social des banlieues. Le rap, le hip hop, le mix, les graffitis, les sports de glisse comme le roller, le skate ou le bmx, tous sont issus de ce socle commun.
Après les Etats-Unis dans les années 1970, c’est au tour de la France d’être gagnée par le phénomène dans les années 1980. L’apparition de la street culture se fait avec l’arrivée massive d’immigrés de tous les continents. La rencontre entre plusieurs formes d’art et un grand besoin d’expression contribuent à nourrir cette nouvelle forme d’expression.
Le hip hop
La danse Hip hop naît aux Etats-Unis au début des années 1970. Hip désigne alors ceux qui sont dans le coup et connaissent la culture et les codes de la rue, hop signifiant « bondir » en anglais. Ce terme souligne une démarche offensive, une envie de vie, de jaillissement d’énergie. Les précurseurs de ce style sont les « Original Electric Boogaloo », les « Lockers », les ‘ Mechanical Device » ou encore les « Blacks Resurgent ».
La danse hip hop en France touche de plein fouet le début des années 1980. Nourrie du métissage des cultures et des genres qui se renouvellent sans cesse, la street dance, est aussi exigeante à pratiquer que fascinante à voir.
Le hip hop fédère des milliers d’adeptes à travers le monde. Il fait de la rue un lieu relationnel, d’apprentissage, d’interaction, de défi, d’émotion, une école, une université populaire. C’est la passion qui est le moteur de toutes les formes d’expression de la culture hip hop.
Un univers en constante évolution
« On apprend à danser le hip hop dans la rue, par soi-même. Le hip hop est quelque chose de très interactif…C’est ce qui fait sa force d’ailleurs, parce que chaque street dancer apprend seul ses pas de base et crée son propre style en y mettant sa propre personnalité. Dans le hip hop, il doit y avoir la même energie, la même synchronisation pour tout le monde, mais chacun son style. » (Sydney, figure emblématique et pionnière de la culture hip hop en France)
L'univers musical
Cette danse s’adapte à beaucoup de styles musicaux parmi lesquels on trouve le rap, la musique électronique, le mix, le ragga et bien d’autres formes encore. Plus encore, elle lui est intimement liée. La tradition raconte qu’un paroleur animait des veillées en déjouant la vigilance du « maître » et insufflait à mots couverts l’esprit de résistance. Le rappeur ravive cette tradition. Le « free style », la parole libre et improvisée, illustre cet art de dompter les mots, cette conversation particulière où le locuteur converse avec l’assemblée pour ne plus former qu’un seul mouvement. Les mots prennent alors une consonance particulière, la danse l’illustre ou la complète.
L'univers stylistique
La chorégraphie de Macadam Macadam inspiré en grande partie par le langage du Hip hop fait appel à plusieurs styles de danses, toutes issues du même univers.
Quelques styles:
La Hype : Pas sauté en prenant appel sur les contretemps. Elle est inspirée de la danse traditionnelle africaine.
Le Smurf : Ondulations du corps rythmées par des contractions. Cette danse ne comprend pas de passages au sol.
Le Break : Figures et enchaînements au sol (Coupole, Thomas, Passe-passe, Nineteen, Freeze…)
Le Lock : Danser en indiquant des directions dans l’espace en faisant intervenir le regard, l’expression du visage.
Le Pop : Danse basée sur les contractions musculaires du cou jusqu’aux jambes. Cela donne l’effet d’une décharge électrique, d’un robot ou d’un automate.
Le Boogaloo : Danse qui assemble la fluidité, les impacts, la robotique et les mouvements circulaires.
Le Krump : Nouvelle danse aux gestes secs et électriques, dérivée du clowning.
Plus d'infos: http://www.style2ouf.fr/index.php/ Le BMX
Le BMX (Bicycle moto cross) a été développé à l’origine par des pilotes de moto n’ayant pas les moyens d’investir dans du matériel. Peu à peu, le bmx s’est imposé dans le monde du vélo où il est considéré comme une discipline sportive à part entière puis dans celui de la street culture. Au début il était pratiqué uniquement dans le contexte de courses, mais il a rapidement évolué vers des pratiques diversifiées. L’appropriation de la zone urbaine par les pratiquants a contribué à développer un style street : le mobilier urbain, la rue, les escaliers et les rambardes sont devenus les supports privilégiés de l’activité. Parallèlement, l’utilisation de half-pipe (rampes demi-tubes utilisées par les skateurs et les adeptes du roller) connaît elle aussi un grand succès.
Quelques figures:
Back flip : Il s’agit de faire un looping pendant un saut en partant en arrière.
Bunny hop : Consiste à faire décoller le bmx (au sol) en commençant par la roue avant.
No feat : Figure qui consiste à sortir les deux pieds des pédales pendant un saut.
One foot : Figure consistant à sortir un pied de la pédale pendant un saut.
Roue avant : Rouler sur la roue avant (roue arrière en l’air).
Tail whip : Consiste à faire tourner le cadre du bmx autour du guidon (le tout en l’air).
360 : Figure consistant à faire un tour complet en l’air pendant un saut.
Pour ceux qui souhaitent s’initier au bmx, voici deux adresses internet où les premiers rudiments sont expliqués (attention toutefois, certaines figures sont réservées aux professionnels) :
www.bmx-race.net/bmxzine/entrainement
http://bmx.agoride.com/Bmx/Tricks_41_16.htm
Le roller a des origines très anciennes qui remontent aux années 1800. Mais c’est seulement à la fin des années 1980 que le roller connaît un grand bond en avant. Le matériel se perfectionne et se diversifie en fonction des styles pratiqués. L’ « agressive » est lui aussi issu de la street culture. C’est la discipline de roller qui regroupe l’ensemble des catégories un peu plus risquées. : street, rampe, saut et stunt. Différentes disciplines utilisent des rampes, sortes de plans inclinés permettant de faire des figures. Il existe aussi des éléments particuliers comme le half pipe ou le bol (demi-sphère) incitant à davantage de technicité. Le roller associe une gestuelle précise au sens de l’équilibre et à une technique solide.
Certaines figures de roller agressif sont expliquées sur ce site :
www.rollerenligne.com/dossiers/apprentissage_agressif.htm